Présidentielle 2025 : Au-delà de la manipulation !
Le clou du scrutin présidentiel c’est Jeudi prochain avec la proclamation des résultats par le Conseil Constitutionnel. Sans se laisser distraire par la manipulation d’ une certaine opposition, que peuvent traduire les résultats qui se dessinent dans ce scrutin ?
Depuis de longs mois , une certaine opposition scande le spectre de l’insurrection au Cameroun après la proclamation des résultats. Elle a battu campagne pour le discrédit du processus électoral auprès d’une certaine opinion en vue de favoriser le soulèvement. On y est . Un des acteurs félicitait le peuple sénégalais d’avoir livré 50 morts . Et que si le peuple camerounais ne consentait pas à ce sacrifice stupide, il sera le seul responsable de la continuité du régime de Yaoundé. Pour les françafricains insurrectionistes , le moment idoine est l’après proclamation des résultats. Ce d’autant plus que les influenceurs du chaos : Mimi Mefo , Nzui malto, Paul Tchouta, Calixte Beyala, Rémy Ngono , valsero et la clic locale de cyber miliciens du MRC – Bas – Ambas ont déjà suffisamment fait circuler de faux pvs et autres objets de manipulation pour la cause . L’ atmosphère est donc surchauffée chez certains sacrifiés.
Beaucoup de manipulateurs disent avoir bien choisi le candidat pour ce job lugubre. Issa Tchiroma, nordiste , pour eux , les Nordistes seraient des ” moutons” qu’ on peut juste manipuler pour arriver à des fins macabres .
Le Septentrion n’ est pas un réceptacle de stupides sacrifiés
Le Grand Nord a cessé depuis longtemps d’être considéré comme du bétail électoral ou encore des gens à qui l’ on peut dicter une conduite. Les nordistes comme le reste du peuple camerounais vont à l’ école et regorgent de têtes pensantes . Ils attendent les résultats . Ils ont été tous témoins et acteurs du processus chacun à son niveau. Ils font confiance à ces institutions qui ont favorisé son éducation et sa modernité. Ils ne sont pas prêts à accepter d’ être la connerie qui consiste à affronter les FMO Tout simplement parce que quelqu’un sans aucune preuve et s’ étant mis en marge du processus électoral croit pouvoir sacrifier des dizaines de Camerounais pour ameuter ses acolytes internationaux qui attendent un tel prétexte pour arriver à convaincre la communauté internationale du retour à la colonisation. C’ est très facile tout ça .
Au-delà de la manipulation
Selon toutes vraisemblances, cette élection présidentielle presqu’ à son terme a été une très belle aventure démocratique qui a présenté un peuple ayant confiance en sa démocratie et à ses institutions et qui a choisi de parler à travers les urnes . Si on s’ en tient à des sources informelles de la commission nationale de recensement de vote , le camp présidentiel serait devant avec 53,66% et l’ Opposition globalement 46, 34%. Pour faire simple, cela donne une moyenne de 10,73/20 au camp présidentiel et donc mention passage. Si ce score est confirmé par le conseil constitutionnel alors il serait le plus bas et le plus mauvais après celui de 1992. Ce score traduirait alors un mécontentement de près de la moitié du peuple camerounais. Paul Biya devrait donc en conséquence prendre ses responsabilités. Il devra donc comprendre le mécontentement du peuple camerounais dans son ensemble qui n’ est plus d’accord avec la façon dont se passe les choses .
Il est vrai que ce septennat aura connu un contexte national et international très tendu . Sur le plan interne le pays a connu deux crises sécuritaires majeures : le Boko Haram toujours présent à l’ Extrême Nord et la crise sécuritaire des règions du Nord Ouest et du Sud Ouest. À côté de cela , la crise sanitaire mondiale qui a plombé toutes les économies du monde comme si cela ne suffisait pas ,la crise Russo Ukrainienne a enfoncé le clou et d’autres foyers de tension dans le monde qui ont rendu les investissements très difficiles. Mais cela ne saurait être la seule cause de performance liminaire. Il y a la mal gouvernance ambiante . La gestion approximative de la fortune publique et la gestion liminaire de plusieurs projets de développement ont rendu difficile l’ atteinte des objectifs fixés le 06 Novembre 2018 lors du discours d’investiture du Président Paul Biya. Et donc le peuple camerounais a mis un terme aux bastion , aux socles granitiques et aux zones d’influence. Il a parlé et il mérite d’être entendu et donc au vu de ce tableau peu reluisant, l’ heure ne peut être aux réjouissances mais à une prise de conscience du message du peuple camerounais et à un sursaut d’orgueil de la part de l’ ordre gouvernant.
Il devient donc urgent de faire un État des lieux non complaisant et de mettre en place un plan de travail musclé pour stopper ce spectre de mécontentement légitime du peuple camerounais souverain et maître de son destin. C’ est déjà aussi la réalité de la démocratie .
Simon Metsengue
