Présidentielle 2025 : D’ idiots sacrifiés

Présidentielle 2025 : D’ idiots sacrifiés

La milice cybernétique du MRC, promoteur de l’insurrection au Cameroun, brandit la menace d’une insurrection au Cameroun au cas où la candidature de Maurice Kamto ne serait pas validée. L’épisode du Capitole aux USA en est une parfaite mise en garde.

Depuis la fermeture de l’enregistrement des candidatures à la présidentielle d’octobre prochain, une déferlante de messages d’appels à l’insurrection et de menaces à peine voilées fait florès sur les réseaux sociaux. Ces appels exigent la candidature du Pr Maurice Kamto à la présidentielle d’octobre 2025. Depuis des mois, ce personnage politique ambigu ne cesse de brandir lui-même cette menace que ses affidés reprennent avec une violence déconcertante sur les réseaux sociaux. Plusieurs responsables de son ancien parti politique, le MRC, sont à la manœuvre. Ils croient pouvoir arriver à leur ultime but, celui d’accéder au pouvoir par des voies antidémocratiques et anticonstitutionnelles. Cette démarche, qui consiste depuis le début 2024 à discréditer le processus électoral, est aujourd’hui à son pic. Maurice Kamto a été investi par le président contesté du Manidem, Anicet Ekane, tandis qu’une ordonnance judiciaire datée de 2022 faisant de Dieudonné Yebga le président du MANIDEM rend très compliquée la candidature du Pr Maurice Kamto à cette présidentielle.

Et pourtant, il n’aurait pas eu besoin de cette gigantesque gymnastique s’il n’avait pas condamné de façon irresponsable l’avenir politique de ses anciens camarades du MRC, qu’il a abandonnés par la suite pour ses ambitions personnelles en juin dernier, si l’on en croit sa récente déclaration.

Donc, si ces éléments s’avèrent vérifiés, il n’aura aucun traitement de faveur : sa candidature sera tout simplement invalidée, et rien ni personne ne pourra l’en empêcher, car la loi est dure, mais c’est la loi. Un autre de ses camarades du Manidem pourra alors prendre sa place. Il devra lui accorder son soutien, un peu comme au Sénégal, que Sieur Maurice Kamto prend en modèle de démocratie, malgré les émeutes préélectorales qui y ont fait plus de 50 morts. Mais le Cameroun, c’est le Cameroun. Les pays se suivent, mais ne se ressemblent pas.

Le Conseil électoral d’Élections Cameroon (ELECAM) rendra donc en début d’après-midi la liste provisoire des candidatures à la présidentielle, puis s’ouvrira dès lundi le contentieux préélectoral au Conseil Constitutionnel, au terme duquel le pays connaîtra les différents prétendants à la présidentielle. Ceux qui appellent à manifester si la candidature de Maurice Kamto est rejetée doivent savoir qu’ils courent de très gros risques pour leur liberté et pour leur vie. Car en cas de débordement, les forces de maintien de l’ordre n’auront d’autre choix que de neutraliser tous ceux et celles qui veulent perturber l’ordre public. Le Cameroun n’invente pas la roue. En janvier 2021, la Garde nationale des USA a neutralisé cinq manifestants contestataires de la victoire de Joe Biden. Les USA sont restés droits dans leurs bottes et le pays a continué sa marche en tant que première puissance mondiale. Chose curieuse, le perdant de l’époque, Donald Trump, a fini par reconnaître la victoire de son concurrent, bien qu’il ait perdu cinq partisans et surtout que de nombreux prisonniers aient fait des années de prison pour rien. Au Cameroun, le Président de la République dispose effectivement de pouvoirs élargis, tels que conférés par la Constitution, pour le maintien et la préservation de la stabilité. Cela s’est vu en février 2008.

Donc, ceux qui veulent braver l’État de droit sont en clair des idiots sacrifiés, vite oubliés au fil d’un papier de journaux télévisés. Avis donc à tous les agités tourmentés : l’État est un monstre froid.

Simon Metsengue

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