Présidentielle 2025 : France 24 et RFI en mode Radio Mille Collines ?
Le traitement médiatique de la candidature du Président Paul Biya par France 24 et RFI suscite de profondes interrogations quant à leur impartialité.
Depuis l’annonce officielle, le 13 juillet 2025, de la candidature du Président Paul Biya à l’élection présidentielle d’octobre prochain, certains médias français semblent s’être donné pour mission de discréditer l’ordre gouvernant au Cameroun. France 24 et RFI, figures de proue de cette campagne médiatique, se sont illustrés par des productions biaisées et orientées.
Dans un dossier diffusé le 14 juillet sur France 24 — comprenant un reportage, une vox populi et une interview — le déséquilibre était flagrant : trois interventions critiques contre une seule favorable. Le choix de l’invité principal, connu pour ses positions radicales, n’était pas anodin : le promoteur du journal Le Jour, tristement célèbre pour sa Une du 13 juin 2019 intitulée « MRC : la traque au faciès ». Une Une à connotation tribale dénoncée à l’époque par le Conseil National de la Communication (CNC) pour sa dérive militante. Le CNC avait alors souligné que « certains professionnels de l’information semblent avoir abandonné leur rôle pour se comporter comme des milices au service de groupes de pression politiques, économiques et culturels ».
Difficile de ne pas faire le lien avec la démarche actuelle de France 24, où le même esprit de parti-pris transparaît. Chassez le naturel, il revient au galop.
France 24 en mode Mille Collines
Le reportage de France 24 a fait preuve d’un grave manque de professionnalisme. En grossissant volontairement les chiffres du chômage au Cameroun, la chaîne a ignoré les données officielles de la Banque mondiale, qui établissent le taux de chômage du pays à 3,5 % en 2024.
Plus grave encore, France 24 a osé affirmer que les apparitions du Président Paul Biya seraient rares en raison de sa prétendue “fragilité physique”, sans aucune preuve médicale, ni source crédible. Cette insinuation relève d’une pure spéculation, et traduit une volonté manifeste de nuire à l’image du Chef de l’État camerounais.
Ce traitement n’est pas fortuit. Il s’inscrit dans une logique de règlement de comptes contre un pouvoir qui a osé remettre en cause certains intérêts étrangers.
La vengeance, un plat qui se mange froid
Peut-on réellement attendre des médias français une neutralité sur les affaires électorales camerounaises quand la présence économique de la France au Cameroun est passée de 50 % en 1982 à moins de 10 % aujourd’hui ? Cette perte d’influence alimente visiblement une frustration croissante dans les cercles néocoloniaux, lesquels multiplient les offensives médiatiques.
En Afrique de l’Ouest, plusieurs pays — Mali, Burkina Faso, Niger — ont pris des mesures radicales : suspension pure et simple des signaux de France 24 et RFI. Ces nations ne se sont pas pour autant effondrées. Leurs populations sont informées autrement, et leur souveraineté renforcée.
Le Cameroun reste souverain
Le Cameroun, fidèle à sa voie singulière, n’a pas opté pour une rupture frontale. Mais les Camerounais doivent se préparer : cette campagne présidentielle sera marquée par une avalanche de contenus à charge contre le Président Paul Biya et le Renouveau national. Les attaques viendront autant de l’étranger que de relais locaux. Des collaborateurs zélés, aux esprits encore colonisés, se feront le relais des intérêts de leurs « maîtres » médiatiques.
Mais qu’ils sachent une chose : Paul Biya est candidat. Et seul le peuple camerounais, libre et souverain, décidera. Ni les fausses analyses économiques, ni les mises en scène alarmistes, ni les manœuvres géopolitiques ne changeront cette réalité.
Le Cameroun est debout, fier et prêt à affronter toutes les tempêtes. Il l’a déjà prouvé face au terrorisme, au séparatisme et aux agressions déguisées. Il le prouvera encore.
Mais malheur à celui par qui le Fils de l’Homme doit être livré… car mieux vaudrait pour lui qu’il ne soit jamais né.
Simon Metsengue
