Présidentielle 2025 : L ’Art pour l’Emergence !

Présidentielle 2025 : L ’Art pour l’Emergence !

Au-delà de l’agitation de certains candidats à la présidentielle d’octobre 2025 autour des questions d’effigies et du juridisme puéril contre la candidature du Président Paul Biya, les camerounais sont soucieux de savoir comment le pays compte développer son secteur culturel et artistique pour en devenir un véritable levier de développement.

Le Conseil Constitutionnel penche ce 22 Aout 2025 sur le contentieux Préélectoral concernant la prétendue illégitimité du Candidat Président Sortant Paul Biya menée par Akere Muna . Une véritable perte de temps pour l’opinion qui est plus préoccupée par les programmes politiques à même d’améliorer le niveau de vie des populations secteur par secteur. Au lieu de cela, plusieurs candidats continuent de noyer leur programme dans de vaines tentatives de disqualification du Candidat du RDPC. Une démarche qui témoigne même de la fragilité du contenu de leur programme et de leur candidature. S’il faut regretter cela, il est de la responsabilité des médias de réorienter les débats vers l’utile et non vers des démarches périphériques. Et pour faire l’utile, le secteur des Arts et de la culture au Cameroun est celui qui intéresse une bonne tranche de la société camerounaise.

 

L’Art et la Culture des secteurs accessoires ou alors de véritables leviers de développement ?

La richesse culturelle du Cameroun impose à l’ordre gouvernant des mesures efficace pour mieux capter ces niches de développement économique au profit des populations. Fort de ce qui précède et suivant l’orientation économique qui est celui du Renouveau à savoir promouvoir la liberté d’entreprendre, la promotion d’un État régulateur et la promotion du devoir de solidarité, Paul Biya en 2012 a tracé un cadre propice pour l’épanouissement du secteur artistique et culturel à la faveur du décret N°2012/381 du 14 Septembre 2012 portant organisation du Ministère des Arts et de la Culture. C’est à cette occasion que voient le jour cinq organismes de gestion collective agréés des œuvres de l’esprit : la SCDV ; la SCAAP ; la SOCADAP ; la SOCILADRA ; et la SONACAM.

Cette démarche va trouver un écho favorable dans le document boussole : Stratégie National De Développement 2020-2030- SND30   qui structure le développement économique et industriel du pays pour la décennie en cours. Ces secteurs jadis sociaux vont commencer à migrer vers de véritables leviers industriels dopant davantage les secteurs secondaire et tertiaire du pays. Toutes ces actions sont pilotées par le Ministère des arts et de la culture qui pour des besoins de promotion de ce secteur a décidé de mettre en route un plan de restructuration du mouvement artistique et culturel. Le cadre juridique a été mis en place en Juillet 2020 à la faveur de la loi N°2020/011 du 20 Juillet 2020 régissant les associations artistiques et culturelles. Ce texte apporte à l’action du Renouveau dans ce secteur une grande révolution en ce qu’il favorise la mise en place des fédérations artistiques et culturelles catalyseurs d’une véritable industrie créative.  Pour accompagner cette dynamique, des infrastructures adaptées sont déjà mises en place :  les ateliers de création situés en contre bas du Palais des Congrès de Yaoundé ; les galeries et la salle de convivialité à l’esplanade du Musée National ou encore les musées communautaires et les chefferies traditionnelles.

le Continent africain donne le ton 

Des moyens conséquents logistiques et financiers sont mis à contribution pour atteindre cet objectif. C’est dans ce sillage que se déploient le secteur privé. Des secteurs comme le cinéma, l’audiovisuel, le design (graphisme, mode), les arts numériques, l’édition et les arts du spectacle sont particulièrement dynamiques. Plusieurs sociétés se créent à fort taux d’emplois. Le Cameroun n’a pas choix car, l’Afrique bénéficie d’une certaine attractivité culturelle et artistique. En sommes les industries culturelles et créatives génèrent 45,3 milliards de dollars de revenus moyens chaque année. Selon l’Agence Française de Développement – AFD.  Pour ce qui est du Cameroun, le secteur apporte un peu moins de 2% du budget du pays. Mais ce n’est pas encore suffisant. Pour ce faire, un travail bien plus accentué mérite d’être fait afin de mieux exploiter ces niches de développement économique qui doivent contribuer à améliorer les conditions de vie des acteurs du secteur. Pour ce qui est de l’État, depuis quelques années, l’apprentissage des langues locales a été introduit dans le système éducatif. D’autres actions sont menées pour y arriver. Ceci étant, au lieu de l’art pour l’art, le secteur des Arts et de la Culture compte apporter sa contribution à l’Émergence du Cameroun.

 

Simon Metsengue

 

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