
Présidentielle 2025 : le Peuple pour témoin !
Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux décrit le mode opératoire d’une insurrection au soir du scrutin présidentiel d’octobre prochain par le Président du FSNC. Qu’est-ce qui peut justifier une telle démarche ?
Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux met en scène le candidat Issa Tchiroma Bakary, dans laquelle il déclare : “Le RDPC contrôle le Conseil Constitutionnel, il contrôle le Conseil électoral, il contrôle Elecam, il contrôle l’administration. […] Le Conseil Constitutionnel peut fabriquer les résultats avant l’élection…” Et dans la même vidéo, il demande au “peuple d’obliger le Conseil Constitutionnel à dire la vérité qui sort des urnes”. Cette démarche vise à préparer l’opinion à une éventuelle contestation des résultats des urnes et à plonger le pays dans des troubles injustifiés. Pourtant, c’est le Conseil électoral qui a sélectionné la candidature de Tchiroma Bakary, puis celle-ci a été validée, comme les 11 autres, par le Conseil Constitutionnel suivant les règles édictées par le code électoral et la Constitution qui encadrent les élections au Cameroun. Il est donc clair que, malgré la transparence et la clarté du processus, le candidat Tchiroma Bakary, au lieu de présenter au peuple son offre politique, a choisi de préparer les esprits au soulèvement et au désordre après les élections. Cette démarche est similaire à celle du Pr Maurice Kamto, qui a passé le temps après l’élection présidentielle de 2018 à clamer la victoire sans aucune preuve venant des urnes.
Il est devenu tristement célèbre à cause de cette démarche irresponsable et totalement saugrenue. Issa Tchiroma, à sa suite, montre clairement qu’il ne porte aucun projet de société alternatif — d’ailleurs, il n’en a jamais porté — et surfe sur un passage en force en dehors des mécanismes démocratiques. Voilà pourquoi il parle de “transition politique” et non d’alternance ou d’alternative, au cas où la continuité du système ne serait pas plébiscitée par le peuple camerounais dans les urnes. Ce sont les seules options attendues au soir du scrutin présidentiel d’octobre prochain.
Cette démarche est suivie par certaines officines qui fabriquent des sondages farfelus et accompagnée par certaines ONG de défense des droits des LGBT au Cameroun. Dieu seul sait que ces organisations vouent une haine viscérale contre le Renouveau, qui n’a jamais vraiment voulu ouvrir ce débat au Cameroun à cause des coutumes et des traditions de la Nation camerounaise. Certainement, l’opportuniste Issa envisage de le faire s’il réussit son coup.
Issa Tchiroma n’est pas dupe. Il connaît bien la force électorale du RDPC, son maillage territorial et surtout le programme de société du Renouveau qui font de son candidat le principal favori. Et pour cause, lors de la dernière série d’élections : présidentielle, législatives, municipales, sénatoriales et régionales, le RDPC avait fait une razzia. Le FSNC se classait pratiquement 5e parti politique, derrière des partis comme l’UNDP, le PCRN, le SDF, l’UDC. Et donc, comme par magie, le FSNC, en 2 mois, aurait convaincu tous les Camerounais. Sans argument, cela s’apparente à du pur délire. Le peuple camerounais n’est pas dupe. Il a vécu cela auparavant avec Kamto ; ce serait donc du bis repetita, mais sa volonté sortie des urnes sera imposée à tous les candidats. Malheur donc à celui qui voudra la remettre en cause, car ce serait comme s’il n’était jamais né.
Simon Metsengue




