
Présidentielle 2025 : un grossier effet de manche !
A quelques jours du début de la campagne électorale, le Candidat Akere Muna assigne Paul Biya au Conseil constitutionnel pour inéligibilité. C’est quoi le projet ?
Le Candidat du Parti Univers Akere Muna fait parler de lui ces dernières heures. En sommes un document est devenu virale ces dernières heures du 19 Aout 2025, renseignant sur le motif de la saisine de l’auguste conseil. Le requérant accuse Paul Biya « d’être volontairement dépendant » d’une tierce personne, organisation étrangère, pays étranger ou puissance étrangère. Si on s’en tient à ce qu’il évoque l’article 118.- (1) Sont inéligibles les personnes qui, de leur propre fait, se sont placées dans une situation de dépendance ou d’intelligence vis-à-vis d’une personne, d’une organisation ou d’une puissance étrangère ou d’un Etat étranger. Cette démarche intervient alors que les états-majors des 12 candidats en lice et leurs partis politiques respectifs sont à pied d’œuvre pour mieux préparer la campagne électorale qui s’ouvre en fin Septembre 2025. Le document en circulation évoque juste l’objet de l’accusation et un article du code électoral. Beaucoup de ceux ayant été au contact de ce document ou de cette information, ont poussé un sourire, avant de questionner le sérieux du requérant. Bien évidement sa démarche manque de sérieux. Elle traduit plus tôt un grossier effet de manche : une action théâtrale utilisée pour impressionner l’opinion mais aussi la distraire. Sa démarche n’a, en réalité aucun impact réel sur le déroulé de la campagne. Cette mise en scène est grossière et ne vise qu’une seule chose : attirer l’attention sur lui.
« Il est sage de n’accuser que soi-même de ses malheurs »
Akere Muna accuse Paul Biya de dépendance volontaire et pourtant les soutiens qu’il cherche et rencontre sont susceptibles de multiples interprétations. Akere Muna candidat à l’élection Présidentielle tomber sous le coup de cet article 118-1 du code électoral. En sommes, le 24 Juin 2025, il rencontrait l’ancien chef d’Etat français François Hollande. Au sortir de cette rencontre Akere Muna se félicitait de cette rencontre « Les perspectives partagées par le Président Hollande influenceront sans nul doute mon approche pour œuvrer vers une Afrique plus prospère et stable » si les convictions d’un ancien président étranger influence l’approche d’un candidat cela peut être interprété comme une dépendance vis-à-vis de cette personnalité plus préoccupée par les intérêts de son pays la France. Et cette déclaration ne saurait être prise à la légère ou encore au premier degré. Car plusieurs leaders politiques au Cameroun en particulier et en Afrique Francophone en général sont toujours convaincu que l’accession à la magistrature suprême est sujet à la caution de la France et pas du peuple. D’où ces opérations de charme que certains leaders de l’opposition font à l’égard de la France. Il est temps que ces leaders du passé s’actualisent et commencent à intégrer que seul le peuple Camerounais souverain et maitre de son destin est habileté à donner caution ou alors à porter un candidat à la magistrature suprême. Trêve d’agitation, préparez vous à affronter Paul Biya le 12 Octobre prochain
Simon Metsengue