Tchad/ Sécurité : Bain de sang au pays de Toumai !
50 personnes ont trouvé la mort et 300 autres blessées ce jeudi 19 Octobre lors des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants qui exigeaient la fin de transition militaire au Tchad .
Selon les sources gouvernementales tchadiennes , 50 personnes ont trouvé la mort dans des manifestations contre la prorogation du mandat de la transition au Tchad. Les autorités rejettent la faute aux manifestants qu’elles accusent d’intenter une insurrection populaire. Tout a commencé le 08 Octobre dernier lorsque ” Un dialogue national ” a décidé de proroger de 18 mois le mandat du général Mahamat Idriss Déby Itno comme président de la “transition” avant l’organisation de l’élection présidentielle. Élection à laquelle, il pourrait s’il le souhaite candidater. Chose qui a profondément révolté une bonne partie du peuple tchadien et la majorité de la société civile qui a par la suite entrepris des manœuvres de protestation.
Et si la CEMAC avait raison ?
Depuis la mort du Marechal Idriss Deby Itno , les présidents de la CEMAC éprouvent une certaine réticence à l’encontre de l’autorité de transition tchadienne. Cela s’est bien fait remarquer lors des obsèques du défunt Deby , mort à la suite d’un savant complot qui n’a pas encore fini de dévoiler ses vérités.
le 20 avril 2021 en fin de matinée, les Tchadiens étaient plongés dans la consternation en apprenant l’assassinat du chef de leur président, et la mise en place d’un Conseil militaire dirigé par l’un de ses fils, chargé de conduire une transition de 18 mois. La thèse officielle avait alors affirmé qu’il était mort au front chose assez surprenante. Lors des obsèques, un seul des 06 présidents de la Cemac avait fait le déplacement pour N’Djamena alors que le président français Emmanuel Macron était là, la veille. Le President Camerounais et en exercice de la Cemac Paul Biya, avait même dépêché pour ces obsèques un Ministre délégué. Depuis lors , une réticence s’était installée, la junte militaire au pouvoir a préféré se rapprocher du Niger. Au terme de cette transition, il est tout de même incompréhensible de ne pas consulter le peuple tchadien afin que lui seul puisse décider sur celui qui doit succéder démocratiquement au défunt Deby.
Le jeu trouble de l’Occident !
L’Élysée est restée laconique sur ce bain de sang . Pourtant, elle avait adoubé cette prise de pouvoir irrégulière de Mahamat Deby , Général à la tête du pays . De son côté les Usa comme à leur habitude se disent ” profondément choqué ” l’ambassadeur américain au Tchad Alex Laskaris s’ est incliné devant la dépouille d’un manifestant tombé lors de ces emeutes. En effet, le fait que cette junte face les affaires de l’Élysée qui, elle-même sous-traite les intérêts américains a pu justifier jusqu’ici le mutisme de ces pays donneurs de leçon de démocratie. Maintenant que le monde entier est au courant de ce bain de sang qui n’aurait pas dû arriver , ils vont tout simplement jeter la junte à la vindicte populaire en préparant un Pantin à leur solde . Il est donc temps que les Tchadiens et d’avantages la société civile prennent conscience et la pleine mesure de leur démarche pour définitivement mettre un terme à ce tutorat occidental qui n’a que trop duré.
Simon Metsengue
